dimanche 30 octobre 2016




Jardin tombal
Mille automnes de joies
Chaque année rappelé
Mémoires pétales rouges
Passe le temps
En ses couleurs
D'allégresses et de peines


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Hiroshige






dimanche 23 octobre 2016

histoires de rien...





Les mots et les choses n'existent pas les uns à côté des autres. Des voix se lèvent à leur rencontre. Ce sont des milliers de voix qui murmurent parfois : Je suis cette voix au fond de toi, de tant de toi, qu'ils sont devenus je, tu, nous, vous, ils ou elles. Je crée des mondes à chaque instant. Je raconte des histoires de rien du tout. Ce sont des petites fables, cristaux de finitude devenue joie. Labeur de ramassage infime sans cesse renouvelé des documents de l'incertitude humaine. Et elle donne la voix, de cette voix intérieure, ténue, si ténue de ce carnaval étrange où les choses prennent le masque d'une aurore à espérir.






L'oiseau ce matin, 
L'eau du toit, 
Les feuilles à terre
Tapis rouge d'automne 




samedi 22 octobre 2016

du moi au je, au monde réhabité


Que reste-t-il du langage quand la parole a épuisé les mots qui racontaient le moi et toutes ses pauvres histoires ?

Reste la joie en ses joutes poésie. Couleurs chatoyantes sur le chemin de leur mise en forme. Quand ce qui se présente ne représente plus l'habituel.  Mais le devenir expressif de zones inconnues. 

Mondes de choses et de mots.Qui en passe néanmoins par le familier.

Plus qu'un dialecte, l'inconscient parle hors la langue. 

Hors-la-loi, d'images, de sons et d'écritures, agi par un pouvoir et un vouloir, ce sont des mondes en leurs formes improbables.


 













jeudi 20 octobre 2016

Bleus



 


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Gabriel Loire " Ateliers Loire"
Vitraux
2015

Bleus infinis
Vibrations de fleuves 

Histoires sans noms
Aux effluves matières.




mercredi 19 octobre 2016

L'arbre silencieux


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Parfois... dit l'arbre silencieux.
Si souvent raide et en retrait.
Mais en ai-je déjà trop dit ?
S'est-il tout de suite demandé.
Alors il écrit, il efface
Dans le tendre tuffeau.
A l'abri, à la dérobée
De la pointe des racines aux extrêmes des ses feuilles.
Il cherche sa joie
D'eau et de pierre
Souterraine
Encore.


Vitraux, Evry


mardi 18 octobre 2016

Rouges






Lumières
A même le sol 
Le vent d'automne a déplacé les mots qui vous nomment


lundi 17 octobre 2016

écriture blog ?







En les voyant atterrir et s'envoler, j'ai pensé aux mots qui parfois disparaissent. Les stimuler, les incite à vivre parfois. Limite et ouverture de l'écriture. Mais que serait donc l'écriture blog ? Faite de fragments courts, disparates et disjoints. Non d'une écriture du moi, certainement pas. Mais s'y bâtirait-il une langue singulière. Faisant éspérir les choses au quotidien.
Troupeaux volatiles à la porte de l'écriture, toujours prêts à s'envoler et à disparaître.
Ecriture blog, ferais-tu que la vie qui habite les choses ne s'en aille pas toujours au loin...





samedi 15 octobre 2016








Qu'est-il donc aller pêcher ? Coquillages, crustacés ou seulement promenade dans l'eau froide d'octobre. Il dessinait un sillon derrière lui. Clapotis contre silence. Vagues contre genoux et vent glacé à fleur de joues. Présence à cette immensité de l'océan derrière lui.



riens du matin, au bord de la route











vendredi 14 octobre 2016










Dans le silence, est monté le cri des mouettes. C'est la langue du crépuscule. Elle a signé le parler d'une parole voyage. Qui déploie, ondoie et pétrit les vagues. La nuit s'est  levée. Et doucement a essuyé les lumières du jour. Dors petit enfant, dors. Le marchand de sable est passé.



jeudi 13 octobre 2016








Elles étaient ombres à même la terre. Dans leur va-et-vient sable et verdure. Agapanthes en leurs promesses jardin. Dans leurs palabres familières. Du creux de leurs absences.  Enracinées en pauvre pierraille. Pétales aux quatre vents. Mosaïques matière. Vibrant sur leurs chemins d'ombres et de lumières.  Elles ont amené les choses à la parole. Souplesse irréductible, ondoyante, foudroyante, parfois si fuyante. Bruissements silences. Tu as cru y entendre le buisson des langues. Mélopées babels. Berceuses de mondes.



mardi 11 octobre 2016

Entre deux orages












Parfois en renversant la tête, les nuages racontent de drôles d'histoires. De couleurs qui n'existent pas. De toiles impossibles à finir. Et toutes résonnent de ce qui jamais n'arrive. Si ce n'est dans les rêves les plus étranges. Des nuages verticaux s'installent sans être tornades. Simples torsions sur page blanche, cursives de ciel comme d'autres le sont, de sable ou d'herbes folles. C'est un peu fort tout ce que je vous raconte. Mais je ne fais que sonoriser ce que m'a raconté le vent, ce jour-là, dans les nuages. Ils étaient bleus, ils étaient gris, le ciel strié de sang opale. Miroirs soleil sur strates ardoise. Dialoguant entre deux orages. Sans queue ni tête. Ils se sont dissous dans l'orbe de l'horizon.








reliefs marins









Nous avons regardé, mouettes, avocettes et chevaliers aux gambettes rouges, les nacres bijoux étalés ici depuis toutes ces années, au milieu des colliers d'algues rousses, réservoir de mer, allures cactées. J'ai tant aimé vos reflets soleil, larmes nuages, morsures salées. Le froid s'est fait oublier l'espace d'un instant. Tropiques brumes le temps n'a plus de frontières. Ils ont tous fait leur toilette matinale, coiffé leurs ficus noirs. Et s'en sont allés vers de nouveaux horizons. Aux temps suspendus par l'oubli. Effaçant les nuages devenus blancs, seulement blancs, infiniment blancs, en leur appel du large. Si fort était le vent. C'était demain.






dimanche 9 octobre 2016

La vraie histoire du triporteur









Il a voulu voir la mer. Il a pris sa bicyclette et attaché sa remorque. Il a pris les autoroutes ( ceci est un fiction...), les nationales et puis les sentiers côtiers. Le sable de la plage s'est étalé sous ses yeux. Cimetière de coquillages et d'algues marines. Il s'est déshabillé et a laissé dans la remorque ses habits terrestres. Il s'est enfoncé dans les vagues, dans leurs délices salés, coiffés de mouettes et d'avocettes. S'en est fait amitiés plurielles, conversations rieuses. Mais quand le soleil a baissé, il ne restait plus que son triporteur. Sur la plage. La marée est montée.  Nul ne l'a revu.  Dans les reflets des vagues, on raconte encore aujourd'hui dans les bars. Qu'il avait fait le tour du monde. Il avait été au Cap Vert. Puis à Ceylan. Puis dans des îles du Sud, aux noms inconnus. D'une terre où il se voulait seulement citoyen du monde. Ils ont pris le triporteur et ne sachant où le caser, ils l'ont mis au musée des vieux métiers de la mer. C'est ce qui se raconte encore dans les bars du village. Vrai ou faux, les yeux des enfants ont rêvé, d'une terre amicale aux océans du monde.





ombres et lumières














Les nuages étaient sombres. Tels des fantômes dans le ciel. En mouvements incessants, furtifs, changeants. Est venu un souffle. Vent entre les pierres. Somnambule de toujours par ici. Il se dit familier des murs. Et résonne dans les cheminées. Il en expulse des formes, dures, inconsistantes pourtant, découpées en leurs dessins crépuscule. Et dans leur éventail ciselé d'ombres et de granits, s'est dessiné ce hiatus permanent entre les choses et ce qui les nomme. Vent et soleil à cache cache. Entre les murs encore. Ombres et lumières. En leur paix du soir.


samedi 8 octobre 2016

Hors-temps






Ils sont revenus. Dérisoire nouvelle. Il fallait les attendre. Et sans doute ignorer leur hiver. Les cols-verts ne semblaient pas surpris. De leur déploiement d'ailes si bruyant. Fallait-il quand même avoir bien du temps. Pour s'arrêter et les observer encore. Inlassablement. Le temps a pris le rythme de leur envol blanc. Métronome en déséquilibre. Oscillations sans la ni si...




vendredi 7 octobre 2016

Vases communiquants avec la dilettante : Sentinelle de granit


Les Vases communicants se déroulent le premier vendredi du mois depuis juillet 2009, à l’initiative de François Bon et Jérôme Denis. Ils ont été d'abord coordonnés par Brigitte Célérier, puis par Angèle Casanova. Depuis novembre 2015, Marie Noëlle-Bertrand coordonne les publications, les futurs échanges sur le blog associé le rendez-vous des vases Aux blogueurs de se définir un thème, d’associer des images ou du son à leur texte, l’idée étant d’aller écrire sur le blog de l’autre.

Je remercie Marie Noëlle Bertrand pour son texte ici. Je l'accueille avec grand plaisir. Appréciant ses photos et ses textes depuis longtemps, sur son blog


 Bienvenue !








La nuit afflue vers les pierres millénaires,
la silhouette de la gargouille grimaçante
chasse les derniers vestiges du jour.

Gargouille au regard pétrifié, à la gueule béante,
tu n’es pas une menace, tu veilles
sur le cours lent de mes heures nocturnes.

J’affronte les ténèbres,
chemin vers d’obscurs mystères.
Je m’égare sur des routes,
promesses d’énigmatiques rendez-vous.

Éternelle sentinelle de granit,
ultime veilleuse matinale,
de ta masse familière,
tu m’accompagnes au-devant de l’absolu.







Je la remercie d'accueillir mon texte sur son blog


 http://ladilettante1965.blogspot.fr/ 

 


mercredi 5 octobre 2016



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Il avait rêvé être enfermé un soir dans un musée. Tout serait devenu calme, blanc, vide, comme la nuit des choses devenues vivantes. Les matières auraient envahi les murs. C'était une maison intérieure. Toute de silence, de blanc et d'espaces méconnus. Il se serait allongé sur la plage du monde. Pour absorber leur être réconcilié. Goûter leur lumière. Sustenter leur chaleur et la verdeur de leur langue. Matin.



Photo in desarthe.com




mardi 4 octobre 2016




Un ascenseur s'était bloqué dans les étages du temps. Un musée s'y installa dans ses miroirs. Il renvoya à l'infini ses personnages venus d'ailleurs. Mise en abîme de peintres, d'aquarellistes et de colleurs sauvages. Et de leur babel de langues, tessons matières, est montée cette rumeur si lointaine. C'était une mosaïque qui de vagues en vagues,  a conduit les  mots et les couleurs à la parole. Extrêmes chemins. Tumultes fougueux.


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Chu Teh Chun
 

lundi 3 octobre 2016

le toit du monde











Où donc est leur toit, si ce n'est ce ciel bleu, si bleu, contrasté encore d'ombre matin. Envolées d'ailes sauvages.




dimanche 2 octobre 2016


Par ces temps de grande turbulence, espérons que nos espaces ne deviennent clos. Restent les regards, les voix et leurs  échappées lumière. Tu avais laissé tes habits sur la berge du monde. Pour cultiver tes champs de nénuphars, tes ciels et tes nuages, tous emboités dans les yeux du quotidien. Tu avais souhaité seulement qu'ils ne deviennent blés tourmentés, corbeaux van gogh en ce  crépuscule du jour. C'était des images et des couleurs parsemées. Mais elles n'existent que de nuit. Elles dansent car elles ont oublié l'alphabet du jour.






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